En 1980, je termine une formation de trois ans auprès du maître italien Sylvio de Lellis. Son influence est déterminante. Il m’inculque la rigueur et la réflexion nécessaires à la pratique de cet art. Les années d’expérience acquises me permettent aujourd’hui d’exprimer mon originalité plus librement malgé le cadre restreint de la forme. Ma recherche au plan acoustique est continue ; elle s’alimente à ma sensibilité au bois, outil le plus précieux pour communiquer. Des contacts privilégiés avec d’autres maîtres tel que Frédéric Boyer, Jean-Jacques Rampal, Jean-Jacques Pagès et Jean-François Raffin ont été importants ; ils m’ont confirmé dans certaines manières de faire et m’ont ouvert aussi d’autres avenues à explorer. Ma volonté d’accéder à des dimensions inexplorées de la lutherie me semble parfois un projet ambitieux, voire même téméraire, mais il constitue ma motivation la plus profonde, me permettant de refaire à chaque fois une expérience nouvelle.