Aussi loin que remontent ses souvenirs d’enfance, Martin Héroux est entouré de l’odeur, des textures, des couleurs et de la chaleur du bois autant dans la nature qui entoure Sainte-Émélie-de-l’Énergie que dans l’atelier de son père, ébéniste, au cœur du village. « Je me rends compte aujourd’hui de la chance que j’ai eu de baigner dans ces atmosphères », dit-il.
La musique est ensuite apparue dans sa vie : chansons traditionnelles et musiques à danser, mélodies classiques et parfois endiablées. Des sons, des chants qui en se libérant viennent caresser l’âme des gens venus les entendre.
Voilà les deux sphères de sa vie qui l’ont mené vers la lutherie. « À bien y penser, ce n’est pas moi qui ai choisi la lutherie, mais bien elle qui m’a choisi », observe-t-il. « J’ai simplement dit oui. Je suis un de ces intuitifs qui sait reconnaître quand il est à sa place. Je la laisse me guider, cette lutherie, entre les violons, les altos et les violoncelles et pour tout vous dire, j’adore ça! Quel beau métier! ».
Comme la plupart de ses confrères et consœurs, il est en quête du violon parfait. Les défis, recherches et expérimentations qui font que son art se renouvelle depuis plusieurs siècles le stimulent et le poussent à se dépasser à chaque nouvel instrument. Il fait de l’ancien avec du nouveau pour y ajouter sa touche personnelle, cette petite étincelle qui fait la signature de Martin Héroux.